Vous aviez le droit de le faire, d'être magnanimes, vous ! Si j'apportais à cette tribune, citoyens, les confidences des chefs des plus grands partis dynastiques à cette époque, vous seriez convaincus que, dans ce moment de chaleur, d'émotion, qui élève les partis au-delà d'eux-mêmes, qui fait que les hommes sont au-dessus de leur ambition et de leurs regrets, il n'y a eu qu'un seul sentiment, l'acceptation loyale, sincère, énergique et confiante de la République. par quels signes la marque-t-on sur le front des pouvoirs, des institutions et des hommes ? Parliaments, Estates and Representation, 2012, Le Lyrisme démocratique ou la naissance de l'éloquence romantique chez Lamartine 1834-1849, « Un magistère social : Eugène Sue et le pouvoir de représenter », Lamartine; Le Lyrique, La Documentation Française, collection Tribuns, Préface à _L'Histoire de la Révolution française_ de Louis Blanc, Victor Hugo, le poète orateur politique.pdf. très bien ! Mais, je le répète, nous sommes loin de là ; et la prudence véritable, la prudence du jour, la prudence du temps, la prudence des longues années peut-être que nous avons à parcourir avant d'avoir consolidé le Gouvernement républicain parmi nous, elle doit être, au contraire, de chercher par tous les moyens légaux, par tous les moyens constitutionnels, à créer au pouvoir exécutif militaire de la République cette force qui ne sera jamais de trop, puisque, dans nos institutions présentes, ce ne sera jamais que la force du pays lui-même. écoutez !). Academia.edu no longer supports Internet Explorer. La République n'a été, en vérité, qu'une grande et merveilleuse surprise du temps. Ces temps sont changés. On a dit de ce côté (l'orateur montre la gauche) : Mais, dans cette définition peut-être trop aventurée, trop splendide (c'est possible, involontaire ; vous savez comment les paroles tombent des lèvres à une tribune, sans qu'on puisse les y rappeler), dans cette définition vous avez placé trop haut les fonctions du Président de la République, vous avez ainsi passé par-dessus la tête de la souveraineté véritable, par-dessus la tête de l'Assemblée Nationale. Je disais, et si vous m'aviez laissé achever, vous seriez convenus que mon expression était exacte, que, quand nous nous étions préoccupés du danger que des noms d'individus dont le péril, le crime, si vous le voulez, n'étant qu'un trop éclatant reflet de gloire sur le pays, dans celui qui a consacré ce grand nom pour la France et pour le monde, pouvaient faire courir au pays, nous n'avons pas hésité, nous avons apporté ici non pas un acte sévère, il n'en sortira jamais de cette main, non pas une mesure acerbe, mais une mesure de précaution et de prudence, un ajournement de quelques mois à la plénitude de la jouissance des droits de citoyen français pour cette famille. Je repousserai jusqu'à la mort ce Mais que l'honorable M. Parieu me permette de lui faire une observation qui me frappait en écoutant ses paroles, c'est que ces exemples s'appliquent aussi mal aux institutions qu'il s'agit de fonder pour nous et chez nous, qu'ils s'appliquaient l'autre jour dans la discussion de l'Assemblée unique, à la question qui s'agitait ici. (Très bien ! (Très bien !). - Mouvement prolongé. à quoi bon ces réticences soi-disant politiques qui ne servent qu'à affaiblir les vérités, et, en affaiblissant les vérités, à affaiblir aussi les courages ! Non, non, en effet, et il serait même beau d'y périr en initiant son pays à la liberté. Eh bien, M. Parieu le disait hier avec franchise, et je l'en remercie ; sans lui, je n'aurais pas eu l'audace d'aborder franchement cette partie de la discussion, si difficile, parce qu'elle est presque personnelle ; M. Parieu vous disait : Vous allez faire la revue des grands partis qui peuvent diviser momentanément les opinions sur le territoire de la France ; vous allez faire le grand recensement, il a presque dit le grand recrutement, ou il l'a dit du moins dans la fin de sa phrase et de son discours, vous allez faire le grand recensement de tous les partis antirépublicains, de tous les partis surannés, estimables quoique surannés, qu'un sentiment honorable enchaîne encore à des convictions sincères, mais de tous ces partis, qui selon moi, qui selon vous, mon Dieu ! Vous avez donc un autre motif d'hésitation dans vos pensées ? Assemblée nationale, séance du 6 octobre [1848] -- … Je ne le nierai pas, je n'ai à cet égard ni négation ni affirmation ; je ne sais pas lire, pas plus que vous, dans les ténèbres de notre avenir ; mais cependant je puis me dire que la réflexion est une des forces humaines dans un pays aussi sensé et aussi profondément intelligent que notre pays, que, pour arriver à des usurpations du genre de celle qu'on pourrait craindre, non pas des hommes, je le répète... je respecte leur patriotisme et leur conscience, et je suis convaincu, comme ils l'ont dit eux-mêmes à cette tribune, car je crois à la parole des honnêtes gens, je suis convaincu qu'aucune pensée d'usurpation de cette nature n'approchera jamais d'eux-mêmes. Celui-là sera, non pas ton maître, il n'y en a point sous les républiques, mais celui-là sera ta personnification même, et cela est plus glorieux que d'être ton maître ; celui-là sera ta personnification, et il sera le chef, le modérateur, le régulateur de tes institutions républicaines ; il protègera ta propriété, celle de ta famille, celle de tes enfants. Je disais que ce que votre bon sens déclare impossible dans le Représentant de la légitimité absent, le bon sens public, la simple réflexion le déclare plus impossible encore pour la dynastie illégitime de Juillet. (Non ! Vous faites précisément ce qu'il y a à faire dans la situation précaire où sont placées encore les institutions à leur origine, vous rendez plus impossible en le rendant plus grave, plus odieux, plus inexcusable, l'attentat contre la République elle-même et contre les deux pouvoirs qu'elle a constitués. J'ouvrirai l'histoire de toutes les assemblées, et spécialement des assemblées françaises qui avaient accepté, dans des conditions normales alors, mais qui seraient tout à fait irrégulières aujourd'hui, ce mode de constitution ; je vous montrerai cette distinction de fonctions, car je ne me sers pas du mot de division des pouvoirs (il ne s'applique plus à rien) ; la division des pouvoirs ne s'applique plus en quoi que ce soit à notre mode de Gouvernement essentiellement unitaire, et où la souveraineté indivisible, comme l'Assemblée Nationale, repose tout entière en nous, parce que nous sommes nous-mêmes l'expression unitaire du peuple tout entier. très bien ! Qu'est-ce qu'un cookie ? Parce qu'émané de l'Assemblée Nationale, celle qui entoure l'Assemblée Nationale est la sienne propre, et parce que, un moment, l'impopularité qui viendrait affaiblir, ternir cette Assemblée Nationale, réagirait jusque sur lui, et qu'ainsi que le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif, plus en contact avec le peuple, en contact de tous les jours avec le peuple, et par conséquent à qui la popularité est plus nécessaire qu'à tous les autres pouvoirs, le pouvoir exécutif serait atteint de la même impopularité ; tout périrait, ou du moins tout s'éclipserait à la fois dans le prestige des deux pouvoirs, trop enchaînés l'un à l'autre, puisque l'un sortirait de l'autre. ), Messieurs, je ne crains pas de le dire, vous calomniez ces pouvoirs déchus. Accéder au commentaire de texte : Commentaire : Lamartine : Discours prononcé le 25 février 1848. De la démonstration du 15 mai 1848. It is well known that nineteenth-century … De gloire héréditaire ! Maintenant je passe au fond de la question même, à celle qui avait le plus spécialement préoccupé ma pensée hier et depuis quelques jours, à la forme de nomination du président de la République ou par vous ou par le pays. Mais ce rêve, ne l'oublions pas, il a été l'acte du peuple de Février pendant ses premiers mois ! Nous n'avions pas ce droit, nous ; nous étions placés en sentinelles avancées pour couvrir la République, et vous-mêmes, et notre pays, contre toutes les éventualités, même chimériques, de dangers qui pouvaient inquiéter la République ; nous l'avons fait. - Longue agitation.). Le citoyen Crémieux. Mais, messieurs, je vous montrerai le long parlement et la Convention, prenant ce mode de gouvernement qu'on osait vous conseiller tout à l'heure, réunissant, non pas seulement le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif, mais réunissant ou tenant, du moins, sous leurs mains le troisième pouvoir, le pouvoir judiciaire, qui seul, dans une telle forme de gouvernement ou plutôt de tyrannie, peut compléter le gouvernement unitaire d'une Assemblée ; et je vous dirai, si vous voulez entrer dans ce mode de gouvernement, si vous pensez que les circonstances dans lesquelles se trouve la patrie exigent cette intensité terrible de forces qui s'élèvent, non pas comme un appel, mais comme un épouvantail dans notre histoire pour nous écarter de ce système ; si vous le voulez, ayez la logique tout entière de votre pensée, ne confondez pas seulement en vous le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif, confondez aussi le pouvoir judiciaire, et alors appelez-vous de votre vrai nom, appelez-vous la terreur ! - Longue agitation. Et ne craignez rien à cet égard, je le ferai avec autant de convenance que nous devons apporter d'impassibilité, de courage ici, quand il s'agit d'un grand, du plus grand de tous nos intérêts publics. Quelle pitié ! ), Quoi ! )(De nombreux Représentants se pressent sur les marches de la tribune où l'orateur est accueilli par les plus sympathiques félicitations. (Assentiment marqué. Enter the email address you signed up with and we'll email you a reset link. J'ai étudié dans notre propre histoire le système de 1793, avec ses vingt-cinq membres qui devaient former le conseil de la République. Est-ce là l'autorité, la dignité, le respect, le prestige dont vous voulez investir l'élection de votre puissance exécutive ? 2 Le drapeau tricolore contre le drapeau rouge Eh bien, je dis que ces hommes seraient promptement, inévitablement trompés dans leurs espérances ; je dis que, pour arriver à un 18 brumaire dans le temps où nous sommes, il faut deux choses : de longues années de terreur en arrière, et des Marengo, des victoires en avant... (Vive approbation. ), Le droit d'hérédité enfin ? ), Je le répète, nous pourrons périr à l'oeuvre par sa faute, nous, mais la perte de la République ne nous sera pas imputée ! Il faut une prérogative à chacun de ces pouvoirs, vous avez la vôtre, vous l'avez dans l'élection universelle du pays qui vous investit, pour ainsi dire, de la personnalité même de cette grande nation que vous résumez ici, dans cette empreinte. Tout le monde, permettez-moi de vous le dire, les uns par des excès de défiance et d'exigence envers le Gouvernement encore embarrassé de la République, les autres par des excès d'impatience, par un système soi-disant ultra républicain que ces populations mal éclairées pouvaient confondre, non pas avec le progrès, mais avec la subversion de la société elle-même. Graziella Alphonse De Lamartine Livres LaProcure. Ne sera-ce pas là, en effet, messieurs, ce suffrage universel délibéré, réfléchi, volontaire de chaque citoyen, dans la constitution des deux fonctions de votre Gouvernement ; n'est-ce pas par excellence, passez-moi l'expression encore, le sacrement même de l'autorité ; n'est-ce pas l'autorité la plus irréfragable qui puisse se manifester au milieu d'un grand peuple ? (Très bien ! (Très bien ! Commentaire du poème L՚Automne de Alphonse de Lamartine Alphonse de Lamartine né à Mâcon le 21 octobre 1790 et mort à Paris le 28 février 1869, est un poète, romancier, dramaturge et prosateur en même temps qu'un homme politique français qui participa à la Révolution de février 1848 et proclama la Deuxième République (Longue sensation.). (Très bien ! 111-122 Idioma: inglés Texto completo no disponible (Saber más ...); Resumen. ), Je sais, pour moi, que si je voulais blesser davantage le coeur du peuple, que si je voulais l'aliéner plus complètement à sa République, je n'inventerais pas, messieurs, un autre et plus habile, ou plutôt un plus funeste procédé. Le discours du 6 octobre 1848, intitulé Sur la présidence, est le dernier grand discours de Lamartine à la Chambre. Lui donner largement, amplement, sincèrement, sans lui rien retenir, son droit tout entier. L'élection présidentielle de 1848, organisée pour désigner le président de la Deuxième République française, s'est tenue les 10 et 11 décembre 1848 et s'est conclue par la victoire écrasante de Louis-Napoléon Bonaparte, élu au premier tour au suffrage universel masculin pour un mandat de quatre ans. (Vive adhésion.). ), Qu'est-ce autre chose que le peuple tout entier se dépouillant volontairement, homme par homme, citoyen par citoyen, de sa propre souveraineté pour investir quoi ? (Bravo ! Mais ce pouvoir exécutif que vous devez et que vous voulez créer, non pas pour lui léguer une part de votre souveraineté, mais pour lui en confier l'exercice, l'exercice distinct, spécial et responsable surtout, et c'est là ce qui le rend par-dessus tout un pouvoir distinct et nécessaire, ce pouvoir responsable, vous devez vouloir qu'il ait aussi sa prérogative dans le pays comme vous l'avez vous-mêmes, sans quoi cette qualité de subordonné du pouvoir législatif, qu'on osait revendiquer pour lui tout à l'heure, ne serait qu'une trop triste et trop faible réalité devant l'impuissance de ses fonctions ; ce ne serait plus un ressort dans votre constitution, ce serait une aiguille destinée seulement à marquer l'heure de vos volontés ou de vos caprices sur le cadran de votre constitution. Tout à l'heure, hier aussi, si je m'en souviens bien, on vous disait, comme à une autre époque, comme à une époque où le trône superposé à la nation n'était pas un centre, mais une domination symbolique sur le peuple, où le trône avait des intérêts séparés de la nation, on vous disait : « Prenez garde, citoyens, de trop renforcer le pouvoir exécutif dont la force pourrait dégénérer en usurpation, et dont l'autorité, toute républicaine, toute nationale, pourrait devenir bientôt de la tyrannie contre vous-mêmes. (Sensation. ), Nous nous dirons de plus, et c'est là, je demande à l'Assemblée la permission de m'y arrêter une demi-minute, c'est là une des considérations qui, pour moi, ont le plus influé sur ma résolution, nous nous dirons : Dans les républiques, quelle est la force ? Alphonse de Lamartine, poète et politicien: Le discours du 6 octobre 1848. Discours de M. de Lamartine sur la nomination du président de la République par le suffrage universel, remontrances à M. Louis Napoléon. qui selon eux-mêmes, dans la partie sérieuse et intelligente qui la compose, n'ont plus de rôle à jouer dans la politique de ce pays. Je ne dirai pas, comme mes collègues, que la France n'était pas républicaine : j'ai la conviction, et un de ces jours, si vous le permettez, j'analyserai devant vous cette conviction en moi ; j'ai la conviction que la France, si elle n'est pas républicaine par ses faiblesses, si elle n'est pas républicaine par ses habitudes, si elle est monarchique par ses vices de caractère, passez-moi le mot, est républicaine par ses idées ; elle est républicaine par ses grandes vertus naturelles et par ses traditions d'indépendance. Je n'ai rien à vous dire ; je m'incline, et aucune parole, je le répète, ne sortira de ma bouche sans être empreinte du respect que je dois et à votre décision et à ces noms. - Sensation prolongée.). La Côte d'Or et l'élection présidentielle du 10 décembre 1848. ), Mais ce que nous vous proposons, au contraire, qu'est-ce autre chose que le peuple tout entier sacrant non pas son Président, je vous le répète, et ne vous y trompez pas, sacrant sa constitution républicaine tout entière. Mais je parle de leurs partis, de ces petits groupes d'hommes intéressés qui s'agitent toujours autour des ambitions supposées, quoique non existantes, et de ceux qui exploitent au profit des factions la plus grande mémoire, la gloire la plus éclatante de notre pays. - Interruption. Il exprime ici son voeu de se présenter pour un mandat présidentiel. très bien !). ), De toutes parts. En savoir plus sur la gestion de vos données et de vos droits. (Bravo ! Peut-être périrons-nous à l'oeuvre, nous ? où la puise-t-on ? Titre : Discours prononcé le 25 février 1848. DISCOURS DE LAMARTINE 6 OCTOBRE 1848 COMMENTAIRE - Découvrez des créations originales : Tableau d'art et peinture, Art et Artisanat d'art, … (Très bien !). ), Mais nous, citoyens, ne le disons pas du moins d'avance pour lui ! Lamartine : Élection du Président de la République au suffrage universel (6 octobre 1848), Le citoyen de Lamartine. parlez ! ), Ce danger, j'oserai vous le dire, et je vous supplie de ne pas murmurer, je le dis dans le même sentiment avec lequel vous l'entendrez vous-mêmes, c'est une certaine incrédulité ; ce danger, c'est un manque de foi ; c'est une certaine indifférence par défaut de foi ; c'est une certaine désaffection aussi de la République, à cause des difficultés mêmes qu'un gouvernement si beau, si grand, impose au peuple qui a voulu se la conquérir, et qu'il saura raffermir pour lui et pour ses enfants. Le droit divin n'est que la sanction, la bénédiction du sacerdoce sur des races royales. Que Dieu et le peuple prononcent ! La Présidence : discours prononcé à l'Assemblée nationale / par M. de Lamartine... [6 octobre 1848] -- 1848 -- livre Citoyens, diraient les tribuns au peuple, voilà la source douteuse, voilà la source suspecte d'où la République a fait jaillir pour vous, non pas son premier pouvoir, mais sa première fonction, mais celle qui est destinée à imprimer, par les mains du pouvoir exécutif, au peuple la volonté souveraine de votre pouvoir législatif, et vous ne tremblez pas de l'effet possible de ces accusations ! Tranquillisons-nous donc, et réfléchissons de sang-froid, indépendamment de toute considération dynastique ou personnelle, à la grave question dont nous sommes en ce moment occupés. (Très bien ! Ces cookies nous permettent d'analyser l'audience de nos pages afin de mieux comprendre l'attente de nos visiteurs. Le citoyen de Lamartine. Vous pouvez à tout moment utiliser le lien de désabonnement intégré dans la lettre. Certaines fonctionnalités de ce site s'appuient sur des services proposés par des sites tiers. Vous allez faire le recensement de tous les partis, et ne tremblez-vous pas, ajoutait l'orateur courageux, ne tremblez-vous pas du nombre de ces suffrages qui vont déclarer à la République autant d'inimitiés acharnées qu'il y aura de votes dans l'urne du scrutin pour la présidence ? - Bravos. 2, 2012, págs. cela serait bientôt fait ; il n'y aurait pas de logique là contre la logique ; nous nous dirions : Le peuple, dans notre constitution de Février, est un peuple seul et unitairement souverain ; c'est donc de son sein, c'est du sein de cette souveraineté unique, et toujours debout dans le peuple, que doit sortir, non pas comme vous le disait hier M. Parieu, cette division des pouvoirs, je répudie encore une fois ce terme, mais cette distinction des fonctions de la souveraineté nationale ; voilà la logique. Le citoyen de Lamartine. Assemblée constituante, 6 octobre 1848 . N'accusons pas le malheur, et laissons à chacun sa responsabilité ! ), Tant que l'Assemblée Nationale, qui est la popularité vivante du pays, non pas cette popularité mobile que le matin apporte et que le soir emporte, mais cette popularité de bons sens, de la réflexion et de la conscience, qui accumule lentement sur tous les noms des Représentants dont cette grande Assemblée se compose le signe de l'assentiment, le mandat de la confiance, la force du pays ; c'est de cette popularité que je parle. Voilà cependant ce qui préoccupe en ce moment la pensée de l'Assemblée ; c'est l'éventualité qu'un fanatisme posthume du pays ne se trompe de date, de temps, de jour, et ne porte à l'image de ce grand nom, ne porte aux héritiers, je ne dirais pas de la gloire, car la gloire qui donne l'immortalité ne donne pas, malheureusement, de droit au partage de l'héritage... ; ce qui vous préoccupe, dis-je, c'est la peur que cet éclat, si naturellement fascinateur pour les yeux d'un grand peuple militaire, n'entraîne la nation dans ce que vous pourriez considérer ou dans ce que je considèrerais peut-être moi-même, à tort, comme une erreur et comme un danger du pays. Ce qui est vrai d'un pouvoir propre est vrai aussi d'une grande fonction de gouvernement, qui, bien que ne s'élevant pas, dans votre pensée comme dans la mienne, à cette souveraineté de pouvoir que vous réservez avec raison au peuple, s'élève cependant à l'exercice même de cette souveraineté dans ses fonctions les plus augustes et les plus difficiles. Notes sur la révolution de février 1848. Je reprends, messieurs : je disais qu'indépendamment de l'émotion qu'éprouvait un orateur, un homme politique, au moment de se prononcer sur une des questions les plus flottantes, les plus indécises dans l'opinion de son pays et un moment dans la sienne propre, il y avait quelque chose de pénible, particulièrement pour l'orateur, à venir combattre des adversaires dont il avait profondément apprécié les motifs et admiré hier et aujourd'hui le talent. Il y a longtemps que ce signe, n'était qu'un signe et ce symbole qu'un symbole. ), Oui, tout serait anéanti, tout disparaîtrait à la fois dans cette lacune de force, de popularité et de pouvoir. (Bravos prolongés. (C'est vrai ! Je me suis posé devant les yeux le problème de cette lacune de popularité honnête et consciencieuse de l'Assemblée, je me suis dit : Voilà un Président, il a été appelé par l'Assemblée Nationale, il est le favori, passez-moi le mot, il est le favori du parlement aux yeux du peuple. Je le disais à mon voisin en écoutant l'orateur auquel je fais allusion : Ah ! Le citoyen Crémieux. L’Assemblée nationale discutait alors l’amendement Leblond, qui conférait aux représentants du peuple la nomination du président de la République. (Très bien ! Non ! comment la conserve-t-on ? très bien ! 1. ), Daignez m'accorder encore quelques minutes de votre attention. Commentaire de texte de 5 pages en droit constitutionnel : Commentaire de texte : Discours de Jules Grévy. Elle est la lumière de ceux qui, comme nous, ne peuvent pas lire dans les ténèbres de l'avenir ! Mon bonheur ! - Interruption. (Très bien ! et votre pouvoir constitué ne s'anéantit-il pas au même instant aux yeux du peuple ? Interdire les cookies. To browse Academia.edu and the wider internet faster and more securely, please take a few seconds to upgrade your browser. (Très bien ! Ajouté par : admin. Parce que ces trois pays sont des États fédératifs ; parce qu'avant que l'unité fédérale, qui est la seule représentée dans la nomination du pouvoir suprême qui correspond à la fédération tout entière, avant que ces unités fédérales viennent porter leur suffrage pour consacrer le droit présidentiel du chef de la République, il faut qu'elles s'entendent avec elles-mêmes, parce que, en un mot, elles représentent non pas une volonté individuelle, mais la volonté de chaque membre de la fédération. oui ! très bien !). Introduction «Quand même le peuple choisirait celui que ma prévoyance mal éclairée peut-être redouterait de lui voir choisir, n'impor¬ te : «Alea jacta est ! ), Mais si je voulais, au contraire, et c'est ce que nous voulons tous ici, sans exception de nuances sur ces bancs, si je voulais, au contraire, rallier, recruter, coïntéresser, solidariser, par un lien rattaché au coeur de chaque citoyen, tous les individus, toutes les volontés, toutes les forces de la population pour la République, je ferais le contraire et je dirais : Ce que nous vous proposons, nous, avec la commission, c'est de dire loyalement, hardiment à tous les citoyens du pays, à chaque citoyen du pays, à son foyer, dans sa demeure, dans sa commune : Réfléchis, réfléchis et juge, et quand tu auras jugé et réfléchi, prononce toi-même, choisis toi-même parmi tous les concitoyens, parmi ceux dont le nom, venu jusqu'à toi, t'inspirera le plus de sécurité, le plus d'estime, le plus de confiance, choisis-le et nomme-le. Je dis, messieurs, que je m'arrête, non pas que j'aie épuisé les mille considérations qui pourraient vous être présentées pour le système que je défends devant vous, mais je m'arrête de crainte de fatiguer inutilement et plus longtemps l'attention que vous avez bien voulu me prêter.
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